Fermeture de JOTT : les raisons derrière la décision

Un magasin qui tire sa révérence sans tambour ni trompette : voilà ce qu’on observe aux Terrasses du Port à Marseille, où la boutique JOTT s’apprête à fermer définitivement le 30 juin 2024. Après plusieurs mois de remous internes au sein de l’enseigne, l’annonce a fait l’effet d’un couperet.

Début mai, le personnel a reçu l’information officielle. Depuis, un compte à rebours s’est enclenché pour les clients qui souhaitent profiter une dernière fois de l’adresse. Adidas, qui détient la marque, a rapidement communiqué sur la prise en charge des salariés et propose déjà des solutions pour les habitués de JOTT : réaffectations, accompagnement, mais aussi alternatives pour continuer à retrouver la marque.

Fermeture du magasin Adidas : ce que l’on sait aujourd’hui

La rue des Minimes, en plein cœur du centre-ville du Mans, n’a plus la même allure. En quelques mois, trois enseignes de poids ont tiré leur révérence : Jott, Superdry et tout récemment Adidas. La boutique Adidas, rendez-vous des passionnés de sport et de streetwear, a fermé sans faire de bruit. Ce départ s’inscrit dans une série de fermetures qui touchent la rue, mais aussi le secteur textile dans tout l’Hexagone.

L’enchaînement de ces retraits interpelle. Dans le milieu, on pointe plusieurs explications : la montée en puissance de la fast fashion, des habitudes d’achat qui évoluent, et des centres-villes où il devient difficile de tenir la barre financièrement. Longtemps considérée comme le poumon commercial du centre, la rue des Minimes cristallise aujourd’hui les difficultés du commerce de proximité. Les multinationales ne sont pas les seules à baisser pavillon : la décision d’Adidas fait écho à celles de Jott et Superdry, toutes confrontées au même casse-tête économique.

Pour éclairer cette série de fermetures, voici les faits marquants de ces derniers mois :

  • Fermeture de Jott : décision tombée début 2024
  • Départ de Superdry : confirmé peu après
  • Adidas : rideau baissé au printemps, dans une relative discrétion

Face à cette succession, la question de l’avenir des vitrines désertées se pose avec acuité. La vacance s’étend, fragilisant l’ambiance du quartier et sa capacité à attirer. Certains commerçants du secteur redoutent un effet boule de neige, pendant que la clientèle file vers le shopping en ligne ou les zones périphériques. Les collections exclusives se retrouvent alors sur internet, et les réseaux de distribution alternatifs prennent le relais.

Quelles raisons expliquent cette décision inattendue ?

Quelques semaines après Superdry et Adidas, c’est au tour de Jott de quitter la rue des Minimes. Ce n’est pas un simple hasard de calendrier : plusieurs tendances lourdes traversent le secteur.

D’abord, la pression de la fast fashion ne faiblit pas. Des chaînes au modèle ultra-réactif, capables de renouveler l’offre à toute vitesse, captent la clientèle en quête de nouveautés à prix cassés. Pour des marques comme Jott, positionnées sur le prêt-à-porter accessible mais de qualité, la concurrence devient insoutenable. Les marges s’effritent, la fréquentation baisse.

À cela s’ajoute une désaffection des centres-villes. Acheter en ligne ou dans les zones commerciales de périphérie est devenu la norme pour beaucoup : choix élargi, facilité d’accès, prix souvent plus bas. Les commerces traditionnels, eux, restent coincés avec des loyers élevés et une affluence en berne. Cette dynamique n’épargne ni Le Mans ni la rue des Minimes, qui perd peu à peu son animation d’antan.

Enfin, les attentes des clients ont changé. Aujourd’hui, on recherche des expériences, de la personnalisation, une dimension humaine que les grandes chaînes peinent à offrir. Quand l’adaptation ne suit pas, la sanction tombe : les boutiques historiques doivent céder la place à de nouveaux acteurs ou changer radicalement d’approche.

Groupe de personnes devant boutique fermee en ville

Clients et quartier : comment s’organiser après la fermeture

La disparition de Jott rue des Minimes, au Mans, ne passe pas inaperçue. Pour les habitués comme pour le tissu commerçant, c’est un vrai bouleversement. Superdry, Adidas, puis Jott… Les repères changent, le centre-ville doit se réinventer. Privés de leur point de vente favori, de nombreux clients se tournent vers les réseaux sociaux pour suivre les actualités de la marque ou repérer de nouveaux points de vente. Côté commerçants, certains tentent de récupérer le passage, repensent leur vitrine, élargissent leur gamme, parient sur le service personnalisé.

Les habitants, eux, s’inquiètent. La rue des Minimes, longtemps animée, voit la fréquentation baisser. Les liens de voisinage s’effritent. Pour réagir, les associations du quartier multiplient les initiatives : diffusion d’informations, organisation d’événements ponctuels, installation de marchés ou d’animations devant les boutiques laissées vacantes.

Pour mieux s’y retrouver ou s’adapter, voici les pistes à connaître :

  • Clients : restez attentifs aux annonces de la marque sur les réseaux sociaux pour tout ce qui concerne les remboursements ou les points de vente alternatifs.
  • Commerçants : revisitez votre offre, profitez de la visibilité laissée par les départs récents et misez sur la collaboration avec les autres professionnels du quartier.
  • Quartier : encouragez la création d’initiatives collectives et la mobilisation locale pour inventer de nouveaux attraits au centre-ville.

Le départ de Jott, comme celui de ses voisines, n’est pas qu’un symbole : il impose au quartier de rebattre les cartes, de s’inventer d’autres horizons, sous peine de laisser s’installer le vide et l’oubli. Les vitrines s’éteignent, mais l’histoire, elle, ne demande qu’à rebondir.